Bonjour les amis,
« Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive ». L’évangile du jour dérange et peut choquer, alors que par ailleurs Jésus nous dit « je vous donne la paix, je vous laisse ma paix » … Où est notre incompréhension ?
Je ressens d’abord dans ces paroles que Jésus nous dit que sa venue change beaucoup de choses, qu’elle a des conséquences visibles et engendre de profonds changements.
Il est, je crois, réellement venu pour apporter la paix mais c’est une paix qui remet en cause tellement de « choses » que l’homme a établi pour lui-même, que cette paix ne peut que susciter une très vive opposition, et des divisions que Jésus appelle « le glaive ».
Jésus n’a pas envie de semer la division, mais la clarté et la solidité de ses paroles, de ses positions, nous obligent à prendre position. De par notre nature humaine, cela crée de profondes divisions. C’est la profonde liberté de chacun d’accepter ou de rejeter.
Et ces divisions peuvent aller loin, puisque accueillir Jésus nous fait entrer dans une vie filiale renouvelée. Vivre comme fille ou fils de Dieu impacte tous les aspects de notre vie, y compris la façon de vivre les relations familiales qui peuvent être radicalement chamboulées. Tout ce qui est égoïsme et appropriation dans nos relations résiste et crée des divisions en nous et entre nous.
Tous les liens d’amour qui ne sont pas purement vécus avec justesse et sagesse, dans la liberté, le désintérêt et le don total de nous-mêmes, sont alors mis à rude épreuve. Une telle relation n’est pas toujours malveillante ; le manque de confiance, d’estime de soi peuvent aussi tronquer nos relations dans lesquelles nous allons chercher à combler des manques, à attendre de l’autre des mots, des gestes, des guérisons qui ne viennent souvent pas et qui nuisent à la pureté et à la justesse de la relation… Je connais tellement bien ce type de relations.
Seigneur, aide nous à traverser cette épreuve de purification de nos relations, à accueillir Ta grâce jusque dans nos relations les plus essentielles. Transforme nos vies et donne nous de goûter à une paix intérieure insoupçonnée.
Libère nous de nos égoïsmes, de notre orgueil, de nos faiblesses, de nos chaînes, pour pouvoir aimer et vivre nos relations familiales, amicales ou amoureuses, dans une vérité et une liberté réciproques.
Aide nous aussi à accepter la liberté de l’autre, liberté d’aimer ou de ne pas aimer.
Mais donne nous d’être en toutes circonstances des aides dévouées et efficaces de la sanctification de nos proches et que jamais nous ne laissions perdre le don de la paix que tu nous donnes.
Que la lumière triomphe et que l’amour fasse un travail de Vie en nous.
Le seul amour qui est Vie est l’amour qui naît de la rencontre avec Toi et qui s’épanouit dans la paix que Tu nous donnes.
Jésus finit ses recommandations du jour en donnant beaucoup de valeur aux petits gestes d’aide et de soutien que nous devons avoir envers tous ceux que nous rencontrons «et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple» (Mt 10,42). Une relation avec qui que ce soit qui se vit dans le Seigneur doit se vivre comme si c’était avec Jésus Lui-même. C’est ainsi que nous montrons combien nous L’aimons. Tout ce que nous faisons pour les autres, Jésus le voit et en est touché. Il ne nous demande pas un amour idéaliste mais plutôt un amour simple et concret, qui s’exprime dans nos gestes quotidiens. Comme nous le dit Isaïe, « Apprenez à faire le bien : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. »
Jésus, tu me demandes de t’aimer avec tout mon cœur, donne-moi de t’aimer dans les personnes que tu mets sur mon chemin.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Shalom (Communauté du chemin neuf) Accueillons en nous le don de la paix qui vient de Dieu … Shalom, Shalom, Shalom aleichem, Que la Paix soit avec vous.
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem
La paix de Dieu pour son peuple, la paix pour ses amis, pourvu qu’ils ne reviennent à leur folie.
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem
La paix comme une espérance, la paix en Jésus-Christ, la paix qui transfigure notre vie.
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem
La paix qui chasse la haine, la paix dans nos maisons, la paix entre les peuples, les nations
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem
La paix de Dieu comme un fleuve, la paix infiniment, la paix à recevoir dès maintenant
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem
EVANGILE
« Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive » (Mt 10, 34 – 11, 1)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres :
« Ne pensez pas que je sois venu
apporter la paix sur la terre :
je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer
l’homme de son père,
la fille de sa mère,
la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la trouvera.
Qui vous accueille m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »
Lorsque Jésus eut terminé les instructions
qu’il donnait à ses douze disciples,
il partit de là pour enseigner et proclamer la Parole
dans les villes du pays.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Jean-Marie Petitclerc (RCF)
Les paroles que nous venons d’entendre peuvent nous paraître difficiles à accueillir de prime abord, tant elles semblent éloignées de la représentation que nous nous faisons habituellement de Jésus « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. » Étrange parole de celui qui ne cesse par ailleurs de dire « Je vous donne la paix, je vous laisse la paix. » et dont le mot de passe pour se faire reconnaître comme ressuscité est « la paix soit avec vous ! » Mais la paix, il ne la donne pas à la manière du monde. Il ne s’agit pas de vouloir escamoter les conflits, comme dans un monde de « bisounours », mais d’apprendre à les résoudre dans le respect des personnes. Il ne s’agit pas d’une paix fondée sur la dissuasion par l’équilibre des forces, mais sur l’acceptation de la différence de l’autre !
Celui qui aime son père ou sa mère, son fils ou sa fille, plus que moi n’est pas digne de moi ! Jésus se poserait-il en rival de nos amours terrestres, alors qu’il ne cesse de nous enseigner que Dieu est présent lorsque l’on s’aime ? Non, ce qu’il remet en cause ici, c’est un amour qui se voudrait possessif. Car il est une manière de parler de sa femme, de son mari, de ses gosses qui manifeste le désir de vouloir se les approprier. Alors que l’amour dont parle Jésus est un amour libérateur !
Vouloir conserver la vie, c’est la perdre … Accepter de la perdre, c’est la garder … Jésus nous enseigne que tout ce qui n’est pas donné est perdu. L’important en terme de bonheur, ce n’est pas ce que l’on a, mais ce que l’on donne et ce que l’on reçoit.
Telle est l’invitation qu’il nous fait à le suivre. Il s’agit de prendre sa croix. Prendre pour ne pas subir … Prendre, pour ne pas être pris. Avoir le courage, l’audace de faire face… Recevoir la joie, le bonheur d’accueillir … Car c’est en accueillant le plus petit de nos frères qu’on l’accueille Lui et son Père.
Puissions-nous aujourd’hui prendre le temps d’accueillir celui que nous allons croiser sur notre route !
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Oui, je suis venu séparer. »
Il est fort curieux que Jésus se pose comme un principe de division. Comment comprendre qu’Il proclame « heureux » les artisans de paix (cf. Mt 5, 9), et qu’après, Il prône le glaive ? « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive. »
Jésus, Parole de Dieu, est l’épée à double tranchant. (Cf. Hé 4, 12-13). Jésus est donc, véritablement, une arme de combat !
Nous connaissons bien des caractéristiques de la Parole de Dieu… Celle-ci semble négative. En réalité, elle ne contredit pas celles qui nous sont si familières : vie, amour, pardon, joie, unité, etc. Jésus est le même hier, aujourd’hui et toujours.
Il est la Parole par laquelle, le Père crée depuis les origines. Cette création a été séparation entre le ciel et la terre, les eaux et les terres, la lumière et les ténèbres… En affirmant qu’Il est venu apporter le glaive, Jésus révèle donc qu’Il vient recréer les cœurs, Il vient réaliser l’œuvre du Salut que L’Ennemi avait hypothéquée en créant la confusion au jardin d’Eden. Il témoigne que la Parole de Dieu n’est pas un instrument de fusion et de confusion. Elle ne laisse personne indifférente. Elle met la lumière dans les ténèbres ; Elle rend possible le discernement, Elle manifeste la Vérité — et donc confond le Mensonge —. Elle contraint chacun à se positionner par rapport à Elle. En même temps qu’Elle pénètre au plus secret de nos cœurs, Elle nous atteint à la jointure de nos relations humaines pour les purifier et les authentifier… Elle en devient le critère et le repère. Jésus, par sa Parole nous appelle à assumer notre foi chrétienne avec ses conséquences.
Jésus est venu apporter le glaive car c’est par Lui, avec Lui et en Lui que nous menons le combat du Bien, de la Vérité, de la Fidélité, et du Salut. Ce qui corrompt notre monde, c’est la CONFUSION, la confusion des termes, la confusion des genres, la confusion des valeurs, la confusion des lieux, la confusion spirituelle… Aujourd’hui encore, le Seigneur exige de nous que nous en sortions. Il nous révèle qu’un choix radical demeure inévitable.
Choisir, c’est aussi séparer.
De quelle paix es-tu alors l’artisan ?
Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Reine de la Paix, fais de nous une épée à double tranchant.
Paroles du Pape François
Pour expliquer en quoi consiste la foi et quelles sont ses exigences, le Pape s’est efforcé de commencer par dire ce qu’elle n’est pas. Puis, il s’est aussi attaché à expliquer ces paroles déconcertantes du Christ tirées de l’Evangile du jour : « Je ne suis pas venu pour apporter la paix, mais la division ».
Vivre la foi, ce n’est pas décorer la vie avec un peu de religion
« La foi n’est pas une chose décorative, ornementale (le Pape le répétera à la fin de l’angélus en insistant : rappelez-vous cela !). Vivre la foi, ce n’est pas décorer sa vie avec un peu de religion, comme une tarte qu’on décore avec de la crème (applaudissements !) Non, la foi ce n’est pas cela ! La foi implique de choisir Dieu comme critère de base pour sa vie, et Dieu n’est pas vide, Dieu n’est pas neutre, Dieu est toujours positif, Dieu est amour et l’amour est positif ».
Dieu s’est incarné, il est quelqu’un, il se donne
«Alors que Jésus est venu dans le monde, on ne peut pas faire comme si Dieu, on ne le connaissait pas, comme si c’était quelque chose d’abstrait et de vide, une référence purement nominale. Dieu a un visage, il a un nom : Dieu est miséricorde, fidélité, il est la vie qui se donne à nous tous ».
Jésus n’est pas neutre, il est à la fois signe de contradiction et paix
« Quand Jésus dit qu’il est venu apporter la division, ce n’est pas qu’il veuille diviser les hommes. Au contraire, Jésus est notre paix, notre réconciliation ! Mais cette paix n’est pas la paix des tombeaux, elle n’est pas compromis à tout prix, elle n’est pas neutralité. Jésus n’est pas neutre, il n’apporte pas la neutralité. Le suivre signifie s’impliquer, renoncer au mal, à l’égoïsme, et choisir le bien, la vérité, la justice, même quand cela demande des sacrifices, ou de renoncer à ses propres intérêts. Et cela divise, oui, nous le savons, et cette division concerne les liens les plus étroits. Mais attention, ce n’est pas Jésus qui divise ! Lui donne le critère : vivre pour soi-même, ou vivre pour Dieu et pour les autres, se faire servir ou servir ; obéir à soi-même ou obéir à Dieu. Voilà en quoi Jésus est signe de contradiction. »
Foi et violence sont incompatibles
« La vraie force du chrétien est la force de la vérité et de l’amour, qui implique de renoncer à toute violence. Foi et violence sont incompatibles (le Pape répète deux fois cette phrase et marque un temps d’arrêt). Au contraire, la foi et la force vont ensemble. Le chrétien n’est pas violent, mais il est fort. Et avec quelle force ? Celle de la douceur. La force de la douceur, le force de l’amour. La foi est force d’âme ! »
Marie, modèle de foi
« Même Marie suivit Jésus toujours fidèlement, gardant le regard de son cœur fixé sur Lui, le Fils du très Haut, et sur son mystère. Et à la fin, grâce à la foi de Marie, les proches de Jésus [qui n’avait pas toujours partagé sa façon de vivre ou de prêcher, nous dit l’Evangile], se mirent à faire partie de la première communauté chrétienne. Demandons à Marie qu’elle nous aide à garder le regard toujours fixé sur Jésus et à le suivre toujours, même quand cela coûte ».
Pape François, ANGÉLUS, Place Saint-Pierre, dimanche 18 août 2013
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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