Bonjour les amis,
L’évangile de ce jour, celle du semeur, nous est parfois très familière. Nous pouvons avoir l’impression de l’avoir beaucoup entendu. Ce texte nous parle de l’égalité et de la liberté qu’a chacun de croire et de vivre sa spiritualité. Nous sommes tous égaux face à Dieu, car il donne, à tous, les moyens d’entendre sa parole. Dieu sème, et c’est notre choix de faire croître cette semence. Il sème sur tous les terrains possibles, peu importe que la graine soit perdue, dessèche ou germe. Il sème sans se lasser car il sait, comme nous le dit le prophète Isaïe dans la première Lecture, que
« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ;
ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat,
sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »
Quelle confiance magnifique et exemplaire que celle du Seigneur, quelle espérance formidable en l’Homme, en chacun de nous !
Dans ces temps difficiles que nous vivons, nous avons tant besoin de cette confiance en l’avenir, en l’humanité. Une amie me confiait il y a deux jours combien elle trouvait les gens moroses, tristes, anxieux, et combien elle se sentait elle-même angoissée par cette situation sanitaire qui nous laisse dans l’incertitude du lendemain.
Comment surmonter ces angoisses légitimes ? Quand j’étais enfant, j’avais reçu en cadeau de ma marraine Camilla et de mon oncle Joseph une peluche sur le ventre duquel était inscrit ce message « Ça ira mieux demain ». Je l’avais accrochée au chevet de mon lit, et tous les soirs, je m’endormais en regardant cette petite phrase. Quand je relis avec mon regard d’adulte ce temps-là, je réalise combien cette petite phrase a été pour moi source d’espérance, un réel soutien quand j’étais triste. Les mots de Paul dans la seconde lecture viennent à nous comme un baume d’espérance : « Il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. (…) La création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore… » Un enfantement, c’est une naissance à la vie.
N’ayons donc pas peur de notre temps présent, accueillons ce qu’il nous est donné de vivre avec à cœur cette confiance et cette espérance que le meilleur est à venir.
Rappelons-nous qu’une graine, pour porter du fruit en abondance, doit mourir en terre. De même, les douleurs d’un accouchement, si terribles soient-elles, sont oubliées, dépassées, dès que l’enfant est là, dans nos bras. Que notre chemin d’espérance soit un chemin de confiance.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
L’espérance (Chant scout traditionnel) Reprends courage ! L’espérance est un trésor. Même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or…
Quand résonna la voix claire D’un petit oiseau joyeux.
Il disait : « Reprends courage ! L’espérance est un trésor.
Même le plus noir nuage A toujours sa frange d’or. »
Lorsque le soir se fait sombre J’entends le petit oiseau
Gazouiller là-haut, dans l’ombre, Sur la branche au bord de l’eau.
Il me dit : « Reprends courage ! L’espérance est un trésor.
Même le plus noir nuage A toujours sa frange d’or. »
Mais il partit vers le Père Et jamais ne le revis.
Je me penchai sur la terre Et la contemplai, ravi.
Car il n’est que l’espérance Pour animer notre cœur,
Qui de nos plus noires souffrances Sait toujours être vainqueur.
EVANGILE
« Le semeur sortit pour semer » (Mt 13, 1-9)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison,
et il était assis au bord de la mer.
Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes
qu’il monta dans une barque où il s’assit ;
toute la foule se tenait sur le rivage.
Il leur dit beaucoup de choses en paraboles :
« Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait,
des grains sont tombés au bord du chemin,
et les oiseaux sont venus tout manger.
D’autres sont tombés sur le sol pierreux,
où ils n’avaient pas beaucoup de terre ;
ils ont levé aussitôt,
parce que la terre était peu profonde.
Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé
et, faute de racines, ils ont séché.
D’autres sont tombés dans les ronces ;
les ronces ont poussé et les ont étouffés.
D’autres sont tombés dans la bonne terre,
et ils ont donné du fruit
à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.
Celui qui a des oreilles,
qu’il entende ! »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Père Jean-Marie Petitclerc (RCF)
Il n’est guère facile aujourd’hui d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Evangile à la jeune génération tellement sollicitée par les écrans. Cette parabole du semeur que nous venons d’entendre peut constituer une sorte de typologie de ces jeunes que nous rencontrons.
Il y a d’abord ces graines qui tombent au bord du chemin et sont mangées par les oiseaux. Je pense à tous ces adolescents de bonne volonté, mais tellement influençables, tant il est important, surtout à cet âge, d’exister sous le regard des copains. Ils se montrent alors capables de développer des postures, d’adopter des comportements, non qu’ils correspondent véritablement à leur être intérieur, mais parce qu’ils leur permettent de se valoriser sous le regard des autres.
Puis il y a ces graines qui tombent sur le sol pierreux, et ne peuvent prendre racine. Je pense à tous ces jeunes qui vivent constamment dans le zapping, passant de l’Iphone à la PlayStation, sans jamais prendre le temps d’emprunter un chemin d’intériorité. Ils s’enthousiasment parfois lors de grands rassemblements, mais cela reste si souvent superficiel.
Il y a encore ces graines étouffées par les ronces. Je pense à tous ces jeunes englués dans des histoires familiales ou sociales complexes, tellement absorbés par leurs problèmes personnels qu’ils se montrent incapables de pouvoir être attentifs. Là encore, ils ne manquent pas de bonne volonté, mais les difficultés de la vie sont trop prégnantes pour qu’ils puissent se concentrer sur autre chose.
Et enfin il y a la graine qui tombe dans la bonne terre ! Et l’annonce se révèle alors fructueuse.
Mais ce qui est extraordinaire dans cette parabole, c’est que Jésus ne fait pas je ne sais quelle étude de marché pour réserver la bonne graine à la seule bonne terre : non, il sème la même graine partout. J’entends parfois certains dire dans l’Eglise qu’il faudrait réserver l’annonce de l’Evangile aux seuls jeunes capables de vraiment l’entendre. Telle n’est pas la posture évangélique ! Tous les jeunes doivent avoir accès à la Parole de Vie !
Mais je puis aussi me mettre à la place de l’écoutant. Alors ce matin une question se pose à moi : De quel terrain suis-je fait ? Comment vais-je continuer aujourd’hui à me mettre à l’écoute de la Parole ?
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Le semeur est sorti pour semer »
Jésus a opté de parler aux foules en paraboles. Et Matthieu précise qu’Il « leur dit beaucoup de choses en paraboles. » Étymologiquement, c’est-à-dire selon son sens premier, parabole signifie : ce qui est mis ou jeté à l’avant. Ainsi, c’est ce qui permet de faire voir ou comprendre une chose, tout en le dérobant aux regards. C’est ce qui, en voilant, permet de dévoiler. La parabole appelle alors un au-delà de ce qui tombe sous les sens. La parabole, en livrant un au-delà de soi, exige, de qui l’entend, un dépassement de soi.
La première finalité de toute parabole est alors de rendre possible, pour nous, la Révélation. D’une certaine manière, chaque parabole est, pour Dieu, une manière de se révéler. Dieu se met, se jette devant nous de telle manière que nous puissions le voir sans qu’Il s’expose. La parabole dit le respect que Dieu a de notre liberté.
La seconde finalité de toute parabole est de provoquer le dépassement. La parabole nous invite à une démarche d’intériorité et de conversion car Dieu veut nous guérir. Elle nous incite à aller, comme Dieu, au-delà des apparences et des limites. Elle nous met en dialogue.
La parabole est un langage d’amour.
Sous quel mode Dieu te parle-t-Il ?
Le semeur est sorti pour semer.
Sous les pas du semeur, il y a divers types de sol. Mais, ce qui est très frappant et étrange, c’est l’attitude du semeur : Il ne néglige aucune terre. Sur toute terre, Il jette le grain. Il est tellement riche qu’Il ne craint pas de perdre du grain. Ce semeur, c’est Dieu. Et les cœurs humains sont ces différentes terres.
Notre Dieu est si riche qu’Il ne peut se refuser à aucune de ses créatures. Il nous aiment tous quel que soit l’état de nos cœurs. Il nous fait totalement confiance. Aucune circonstance de nos vies ne L’éloigne de nos cœurs. Aucune circonstance de la vie ne nous empêche de recevoir la Parole de Dieu. Mais, ces circonstances peuvent, par notre manque d’intelligence de la Parole, nous faire manquer la grâce de sa fécondité.
La Parole est semence de vie et de bonheur.
Dieu ne désespère jamais de toi !
le semeur est sorti pour semer.
La semence finit par porter du fruit. Et Dieu le récolte aussi avec joie. « Ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »
Porter du fruit, là est l’essentiel pour Dieu. Et pour cela, il faut des oreilles.
Ici, entendre, c’est comprendre. C’est mettre la Parole au-dessus de tout. C’est dépasser les diverses circonstances de nos vies : les épreuves, les superficialités, les richesses, etc. Et parce que Dieu nous sait capables de ce dépassement, Il sort, Il vient à nous. Dieu le Père est sorti pour nous donner son Fils qui est la Parole. Le Fils est sorti du Père pour venir jusqu’à nous. Il sort de la maison pour aller au bord de la mer. Les foules sortent également et viennent à Lui. Elles se tiennent sur le rivage. Et Lui, Il ne rejette personne mais Il prend de la distance ; Il laisse nos libertés se déployer. Finalement, ce que révèle cette parabole, ce n’est pas la qualité de nos cœurs : c’est la bonté, la généreuse confiance divine.
Dieu est sur toutes les terres de notre existence.
Celui qui a des oreilles, qu’il entende !
Seigneur, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, fais-nous sortir aussi à ta rencontre.
Paroles du Pape François
L’Esprit Saint ne nous rend pas seulement capables d’espérer, mais également d’être semeurs d’espérance, d’être nous aussi — comme Lui et grâce à Lui — des «paraclets», c’est-à-dire des consolateurs et des défenseurs de nos frères, des semeurs d’espérance. Un chrétien peut semer des amertumes, peut semer des perplexités, et cela n’est pas chrétien, et ceux qui font cela ne sont pas de bons chrétiens. Un chrétien sème l’espérance: il sème l’huile de l’espérance, et non pas le vinaigre de l’amertume et du dés-espoir. Le bienheureux cardinal Newman, dans l’un de ses discours, disait aux fidèles: «Instruits par notre souffrance même, par notre douleur même, et même par nos propres péchés, nous aurons l’esprit et le cœur rompus à toute œuvre d’amour envers ceux qui en ont besoin. Nous serons, dans la mesure de nos capacités, consolateurs à l’image du Paraclet — c’est-à-dire de l’Esprit Saint —, et dans tous les sens que ce terme comporte: avocats, assistants, porteurs de réconfort. Nos paroles et nos conseils, notre façon de faire, notre voix, notre regard, seront doux et tranquillisants» (Parochial and Plain Sermons, vol. V, Londres 1870, pp. 300s.). Et ce sont surtout les pauvres, les exclus, ceux qui ne sont pas aimés qui ont besoin de quelqu’un qui se fasse pour eux «paraclet», c’est-à-dire consolateur et défenseur, comme l’Esprit Saint le fait avec chacun de nous, qui sommes ici sur cette place, consolateur et défenseur. Nous devons faire la même chose avec les nécessiteux, avec ceux qui sont mis au rebut, avec ceux qui en ont le plus besoin, ceux qui souffrent le plus. Défenseurs et consolateurs!
L’Esprit Saint nourrit l’espérance non seulement dans le cœur des hommes, mais également dans toute la création. L’apôtre Paul dit — cela semble un peu étrange, mais c’est vrai: que la création également «attend ardemment» la libération et «gémit en travail d’enfantement» comme les douleurs d’un accouchement (cf. Rm 8, 20-22). «L’énergie capable de mettre le monde en mouvement n’est pas une force anonyme et aveugle, mais l’action de “l’Esprit de Dieu qui planait sur les eaux” (Gn 1, 2) au début de la création» (Benoît XVI, Homélie, 31 mai 2009). Cela aussi nous pousse à respecter la création: on ne peut salir un tableau sans offenser l’artiste qui l’a créé.
Pape François, Extraits de l’audience générale du Mercredi 31 mai 2017
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Prière à Marie
Ô toi notre Dame Marie,
Vierge Sainte que drape le soleil
Couronnée d’étoiles, la lune est sous tes pas
En toi nous est donnée
L’aurore du Salut
Tu as donné naissance à Jésus le sauveur.
Par toi nous sont ouvertes, les portes du jardin
Guide-nous en chemin, étoile du matin.
Mère au pied de la croix,
Soutiens notre espérance et garde notre foi.
Du côté de ton fils, tu as puisé pour nous,
L’eau et le sang versés qui sauvent du péché.
Plus haut que tous les anges, plus haut que les nuées,
Et quelle est notre joie, douce Vierge Marie
De contempler en toi la promesse de vie.
En ton âme en ton corps, tu entres dans les cieux.
Emportée dans la gloire, sainte reine des cieux,
Tu nous accueilleras, un jour auprès de Dieu.
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. |

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