Bonjour les amis,
Après avoir célébré hier la Pentecôte, nous retrouvons aujourd’hui le rythme du temps ordinaire, accompagnés cette semaine par l’évangile de Saint Marc.
En même temps, aujourd’hui est un jour particulier car nous célébrons la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’église. C’est pourquoi vous lirez ci-dessous deux évangiles et deux homélies, ainsi que l’homélie du Saint-Père de ce dimanche, dont je vous souhaite d’en apprécier la puissance : « Notre principe d’unité est le Saint Esprit »… « tous égaux, en cela, et tous divers »… « l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce »… « ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité »… « l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité ».
Confions à l’intercession de la Vierge Marie ce temps de prière, Elle qui a fait totalement confiance au Seigneur. En nous donnant Jésus comme frère, elle est devenue notre Mère. Confions-lui aussi nos amis du Salvador et du Guatemala durement touchés par la tempête Amanda.
L’évangile du jour nous parle de vignerons qui peinent à accepter leur ordinaire, se révoltent contre leur maître. Ne veulent-ils pas, comme on dit, le beurre et l’argent du beurre et même plus ?
Ne serions-nous pas un peu dans la position de ces vignerons ? Dieu nous a confié à chacun une vigne à vendanger : notre famille, notre travail, nos engagements… Nous n’en sommes pas propriétaires, même si bien sûr nous recevons une partie de ses fruits.
Alors peut-être aujourd’hui pouvons-nous reprendre conscience et remercier le Seigneur pour tous les dons, toutes les grâces qu’Il nous accorde, pour cette belle vie qu’Il nous a donnée; elle n’est peut-être pas « parfaite », mais elle est remplie de belles choses, il suffit parfois de simplement vouloir les mettre en lumière pour mieux les voir. Notre vie est un don de Dieu. Tout vient de Dieu, mais c’est avec la force et la volonté de l’Esprit, que nous pouvons l’apprécier, la faire fructifier, et la rendre encore plus belle.
Comme nous l’a dit un de nos prêtres : Tout vient de Dieu et tout vient de nous !
Nous vous adressons cette belle prière de la 1ère lecture du jour, de St Pierre apôtre :
Bien-aimés, que la grâce et la paix vous soient accordées en abondance par la vraie connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur.
Sa puissance divine nous a fait don de tout ce qui permet de vivre avec piété, grâce à la vraie connaissance de celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent.
De la sorte nous sont accordés les dons promis, si précieux et si grands, pour que, par eux, vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise.
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Vin nouveau
Seigneur, fais de ma vie un vase, une offrande, emplis-la d’un feu nouveau, d’une puissance renouvelée
Sous la tension
Tu fais un vin nouveau
Je renonce à mes propres voies
Tu traces un chemin nouveau
Alors je m’abandonne entre Tes tendres mains
Quand j’ai confiance en Toi je n’ai rien à craindre
Fais de moi un vase
Fais de moi une offrande
Fais de moi ce que Tu veux que je sois
Je n’ai rien à offrir Jésus
Tu m’as tout donné
Fais déborder ma vie d’un vin nouveau
Quand le vin est nouveau
La puissance est nouvelle
Il y a la liberté
Et le Royaume est là
Je laisse mes anciennes flammes
Pour qu’un feu nouveau brûle en moi
EVANGILE
« Ils se saisirent du fils bien-aimé, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne » (Mc 12, 1-12)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc
En ce temps-là, Jésus se mit à parler en paraboles aux chefs des prêtres, aux scribes et aux anciens :
« Un homme planta une vigne, il l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et y bâtit une tour de garde.
Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage.
Le moment venu, il envoya un serviteur auprès des vignerons pour se faire remettre par eux ce qui lui revenait des fruits de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent du serviteur, le frappèrent, et le renvoyèrent les mains vides.
De nouveau, il leur envoya un autre serviteur ; et celui-là, ils l’assommèrent et l’humilièrent.
Il en envoya encore un autre, et celui-là, ils le tuèrent ;
puis beaucoup d’autres serviteurs : ils frappèrent les uns et tuèrent les autres.
Il lui restait encore quelqu’un : son fils bien-aimé.
Il l’envoya vers eux en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.”
Mais ces vignerons-là se dirent entre eux : “Voici l’héritier : allons-y ! tuons-le, et l’héritage va être à nous !”
Ils se saisirent de lui, le tuèrent, et le jetèrent hors de la vigne.
Que fera le maître de la vigne ?
Il viendra, fera périr les vignerons, et donnera la vigne à d’autres.
N’avez-vous pas lu ce passage de l’Écriture ?
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle :
c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! »
Les chefs du peuple cherchaient à arrêter Jésus, mais ils eurent peur de la foule.
– Ils avaient bien compris en effet qu’il avait dit la parabole à leur intention. Ils le laissèrent donc et s’en allèrent.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Méditation du Pasteur Corinne Charriau (RCF)
Jésus est en pleine controverse avec les grands prêtres et les scribes lorsqu’il en vient à leur raconter cette parabole. Au tout début, les grands prêtres et les scribes lui avaient demandé ceci : par quelle autorité fais-tu ces choses ? Jésus leur avait alors dit qu’il répondrait que si eux répondaient à la question suivante : le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Jésus déplaçait ainsi la question de l’autorité sur la personne de Jean. Ces détracteurs n’ont pas répondu pour ne pas se dévoiler et par peur de la foule.
Du coup, Jésus ne répond pas à leur question initiale et se met à leur raconter cette parabole effrayante avec les meurtres des serviteurs jusqu’à celui du Fils, image qui renvoie au Père.
L’évangile de Marc nous raconte qu’après avoir entendu la parabole, les détracteurs de Jésus cherchent à l’arrêter et ne le font pas car ils ont peur de la foule. Cette parabole ne les a pas rejoints. Elle n’a pas eu beaucoup d’impact sur eux, ils sont passés à côté de la parabole – nous devrions plutôt dire à côté de Jésus, à côté du Fils du Père, à côté de la pierre rejetée.
Cette pierre rejetée est devenue la pierre d’angle, elle porte du fruit ! Cette citation du psaume 118 est pleine de promesse pour qui sait la saisir :
« La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, c’est elle qui est devenue la pierre angulaire.
C’est là l’œuvre du Seigneur : quelle merveille à nos yeux ! «
Le Fils rejeté est devenu la pierre d’angle. En effet, de la résurrection du Fils jaillira la vie nouvelle. La promesse est bien là ! La mort n’aura pas le dernier mot !
Et puis, à la fin de la parabole, Jésus raconte que le maître de la vigne confiera la vigne à d’autres. La vigne n’est pas laissée à l’abandon, le vigneron la confiera à d’autres, à celles et ceux qui ne rejetteront pas la pierre et accueilleront la pierre d’angle, le fils du Père. Cette parabole invite chacune et chacun à se situer par rapport à la pierre rejetée, par rapport au Fils… et à qui veut l’entendre à Jésus, le Fils qui détient son autorité du Père.
EVANGILE
« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère… » Jn 19, 25-34
Evangile de Jésus Christ selon Saint Jean
Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Dans les pas de ton père, dans la soie qui te tisse, va mon fils …
Faire le deuil de ton regard c’est te garder sans te voir…
Faire le deuil de ces moments où nous avions tout le temps
De vivre pour tous les deux en s’en remettant à Dieu
Adieu…
Sur la croix vers le ciel, dans la voix qui t’appelle, Mon fils
Dans l’éclat Éternel, pour que tout s’accomplisse, va, mon fils…
Toi que l’on arrache au monde, le chagrin m’inonde…
Adieu…
Mon enfant ce que nous étions d’amour, nous le sommes toujours…
Toujours…
Homélie du Père Maximin Noudehou
« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère… » Marie, la Mère de Jésus n’était pas seule au pied de la croix de Jésus. (Il y avait surtout des femmes.) Mais sa présence, auprès de son Fils à cette heure, a un cachet incomparable parce que c’est elle qui, la première, avait reçu l’annonce de cette heure. C’est elle qui, la première, y a adhérée. C’est elle qui y a préparé Jésus. Dans la souffrance, elle se réjouit de voir l’œuvre du Salut du monde s’accomplir. Elle communie à cette réalisation en son Fils Bien-aimé. Cette célébration, devrait être l’occasion de méditer un peu plus sur la dimension féminine de l’Église, sur l’incidence des femmes dans la vie de l’Église… Sur la façon dont cette féminité est accueillie dans L’Église.
Le Crucifié fut attentif à cette présence : « Jésus, voyant sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciples : « Voici ta mère. » »
Par la Volonté de Jésus, et par une grâce venant déjà de sa Passion en déploiement, avec le disciple bien-aimé, nous avons été engendrés par Marie à la vie des enfants de Dieu. Jésus a voulu nous avoir comme frère. L’Église prenait alors naissance.
Ainsi, accueillir Marie chez soi, c’est-à-dire dans notre cœur, c’est honorer la Volonté de Jésus sur la croix, accepter de devenir enfants de Dieu et, par conséquent, membre de l’Église. C’est porter un regard nouveau sur la féminité, et sur la féminité de l’Église.
Marie est désormais au cœur de toutes nos souffrances et de toutes nos naissances spirituelles.
Quelle est la place de Marie dans ton cœur ?
« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère… »
Marie a été témoin privilégié de l’accomplissement total de l’Écriture. Elle a entendu et expérimenté la soif de Jésus. Elle a vu son Fils remettre l’esprit.
Marie, qui, à Cana, a obtenu que les invités soient désaltérés du bon vin, nous rappelle en permanence la soif de son Fils. Elle nous signifie qu’Il désire le vin nouveau de notre amour et de notre vie et non le vinaigre de la haine et de l’égarement. Elle qui a donné le Verbe au monde nous invite à en recevoir l’accomplissement.
Marie intercède désormais auprès du Père pour que la soif du Fils soit étanchée.
Quelle est ta docilité à Marie, ta Mère ?
« Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère… »
Au moment où le Cœur divin de Jésus mort en croix fut transpercé par la lance, celui de Marie le fut aussi. C’est elle qui, la première, a vu et reçu la source des sacrements de l’Église naissante.
Étant donné que le cœur est le premier organe qui se forme dans le sein maternel, c’est ce que Marie nous a donné en premier. C’est ce que le monde a tenté de détruire en dernier comme s’il essayait de rejeter la maternité de Marie.
Avec Marie, l’Église apprend à donner en premier le Cœur de Jésus. Elle apprend à recueillir les eaux vives de la source de Miséricorde et d’Amour pour les faire rejaillir sur le monde.
Marie éduque l’Église à sa mission maternelle.
Dans quelle mesure fais-tu connaître Marie et sa place incomparable dans l’Église ?
Ô Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, apprends-nous à t’accueillir chez nous et à en vivre les implications au quotidien
Homélie du Pape François – Dimanche de Pentecôte – 31 mai 2020
« Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit » (1 Cor 12, 4), c’est ainsi qu’écrit l’apôtre Paul aux Corinthiens. Et il poursuit : « Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu » (vv. 5-6). Variés et le même : Saint Paul insiste à mettre ensemble deux paroles qui semblent s’opposer. Il veut nous dire que l’Esprit Saint est ce même qui met ensemble des choses variées ; et que l’Eglise est née ainsi : nous, divers, unis par le même Esprit Saint.
Allons donc aux débuts de l’Eglise, au jour de la Pentecôte. Regardons les Apôtres : parmi eux il y a des gens simples, habitués à vivre du travail de leurs mains, comme les pêcheurs, et il y a Matthieu, qui avait été un percepteur d’impôts érudit. Il y a diverses provenances et divers contextes sociaux, des noms juifs et des noms grecs, des caractères doux et d’autres fougueux, des façons de voir et des sensibilités différentes. Ils étaient tous différents. Jésus ne les avait pas changés, il ne les avait pas uniformisés en en faisant des maquettes en série. Non. Il avait laissé leurs diversités et maintenant il les unit en les oignant du Saint Esprit. L’union– l’union de leurs diversités arrive grâce à l’onction. A la Pentecôte, les Apôtres comprennent la force unificatrice de l’Esprit. Ils la voient de leurs yeux quand tous, bien que parlant diverses langues, forment un seul peuple : le peuple de Dieu, façonné par l’Esprit qui tisse l’unité avec nos diversités, qui donne harmonie parce que dans l’Esprit il y a harmonie. Il est l’harmonie.
Venons-en à nous, Eglise d’aujourd’hui. Nous pouvons nous demander : « Qu’est ce qui nous unit, sur quoi se fonde notre unité ? ». Parmi nous aussi, il y a des diversités, d’opinions par exemple, de choix, de sensibilité. Mais la tentation est toujours celle de vouloir défendre à tout prix nos idées, en les croyant bonnes pour tous et en étant d’accord seulement avec celui qui pense comme nous. Et c’est une mauvaise tentation qui divise. Mais c’est une foi à notre image, non pas ce que veut l’Esprit. On pourrait alors penser que nous sommes unis par les mêmes choses que nous croyons et les mêmes comportements que nous pratiquons. Mais il y a bien plus : notre principe d’unité est le Saint Esprit. Il nous rappelle que nous sommes avant tout, enfants aimés de Dieu ; tous égaux, en cela, et tous divers. L’Esprit vient à nous, avec toutes nos diversités et nos misères, pour nous dire que nous avons un seul Seigneur, Jésus, et un seul Père, et que pour cela nous sommes frères et sœurs ! Repartons à partir d’ici, regardons l’Eglise comme fait l’Esprit, non pas comme fait le monde. Le monde nous voit de droite et de gauche ; avec telle idéologie ou telle autre. L’Esprit nous voit à partir du Père et de Jésus. Le monde voit des conservateurs et des progressistes ; l’Esprit voit des enfants de Dieu. Le regard mondain voit des structures à rendre plus efficaces ; le regard spirituel voit des frères et sœurs mendiants de miséricorde. L’Esprit nous aime et connaît la place de chacun dans l’ensemble : pour lui, nous ne sommes pas des confettis emportés par le vent, mais des pièces irremplaçables de sa mosaïque.
Retournons au jour de la Pentecôte et découvrons la première œuvre de l’Eglise : l’annonce. Pourtant nous voyons que les Apôtres ne préparent pas une stratégie ; quand ils étaient enfermés là, dans le Cénacle, ils ne faisaient pas de stratégie, non, ils ne préparent pas un plan pastoral. Ils auraient pu subdiviser les gens en groupes selon les divers peuples, parler premièrement aux plus proches et ensuite aux plus lointains, tout en ordre… Ils auraient aussi pu attendre un peu avant d’annoncer et, en attendant, approfondir les enseignements de Jésus, afin d’éviter les risques…Non. L’Esprit ne veut pas que le souvenir du Maître soit cultivé dans des groupes fermés, dans des cénacles où on prend goût à « faire son nid ». C’est une mauvaise maladie qui peut arriver dans l’Eglise : l’Eglise non pas comme communauté, non pas comme famille, non pas comme mère, mais un nid. Il ouvre, relance, pousse au-delà du déjà dit et du déjà fait, il pousse au-delà des barrières d’une foi timide et prudente. Dans le monde, sans une organisation solide et une stratégie calculée, on va à la dérive. Dans l’Eglise, par contre, l’Esprit garantit l’unité à celui qui annonce. Et les Apôtres y vont : non préparés, ils se mettent en jeu, ils sortent. Un seul désir les anime : donner ce qu’ils ont reçu. Il est beau ce début de la Première Lettre de Jean : «Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi» (Jn 1, 3).
Nous parvenons finalement à comprendre quel est le secret de l’unité, le secret de l’Esprit. Le secret de l’unité dans l’Eglise, le secret de l’Esprit, c’est le don. Parce qu’il est don, il vit en se donnant et de cette façon, il nous maintient ensemble, en nous faisant participant du même don. Il est important de croire que Dieu est don, qu’il ne se comporte pas en prenant, mais en donnant. Pourquoi est-ce important ? Parce que de la manière dont nous entendons Dieu, dépend notre façon d’être croyants. Si nous avons à l’esprit un Dieu qui prend, qui s’impose, nous voudrons nous aussi prendre et nous imposer : occuper des espaces, réclamer de la considération, rechercher du pouvoir. Mais si nous avons dans le cœur Dieu qui est don, tout change. Si nous nous rendons compte que ce que nous sommes est son don, don gratuit et immérité, alors nous aussi, nous voudrons faire de la même vie un don. Et en aimant humblement, en servant gratuitement et avec joie, nous offrirons au monde la vraie image de Dieu. L’Esprit, mémoire vivante de l’Eglise, nous rappelle que nous sommes nés d’un don et que nous grandissons en nous donnant ; non pas en nous conservant, mais en nous donnant.
Chers frères et sœurs, regardons-nous du dedans et demandons-nous, qu’est ce qui nous empêche de nous donner. Il existe, disons, trois ennemis du don, les principaux : trois, tapis toujours à la porte de notre cœur : le narcissisme, le fait de se poser en victime et le pessimisme. Le narcissisme fait s’idolâtrer soi-même, il fait se complaire seulement de ses propres intérêts. Le narcissique pense : « La vie est belle si j’y gagne ». Et ainsi il arrive même à dire : « Pourquoi devrais-je me donner aux autres ? ». Dans cette pandémie, combien fait mal le narcissisme, le fait de se replier sur ses besoins, indifférent à ceux d’autrui, le fait de ne pas admettre ses propres fragilités et ses propres erreurs. Mais aussi le second ennemi, le fait de se poser en victime, est dangereux. Celui qui se prend pour une victime se plaint tous les jours de son prochain : « Personne ne me comprend, personne ne m’aide, personne ne m’aime, tous sont contre moi ! ». Que de fois avons-nous entendu ces lamentations ! Et son cœur se ferme, pendant qu’il se demande : « Pourquoi les autres ne se donnent-ils pas à moi ? ». Dans le drame que nous vivons, comme il est mauvais de se poser en victime ! Penser que personne ne nous comprend et ne ressent ce que nous ressentons. Ceci est le fait de se poser en victime. Enfin il y a le pessimisme. Ici la litanie quotidienne est : « Rien ne va bien, la société, la politique, l’Eglise… ». Le pessimiste s’en prend au monde, mais il reste inerte et pense : « De toute façon à quoi sert-il de donner ? C’est inutile ». Actuellement, dans le grand effort de recommencer, combien le pessimisme est nocif, le fait de voir tout en noir, le fait de répéter que rien ne sera plus comme avant ! En pensant ainsi, ce qui sûrement ne revient pas c’est l’espérance. Parmi ces trois – l’idole narcissique du miroir, le dieu-miroir ; le dieu-lamentation : « je me sens comme une personne dans les lamentations » ; et le dieu-négativité : « tout est noir, tout est obscur » – nous nous trouvons en manque d’espérance et nous avons besoin d’apprécier le don de la vie, le don qu’est chacun de nous. Pour cela, nous avons besoin de l’Esprit Saint, don de Dieu, qui nous guérit du narcissisme, du fait de se poser en victime et du pessimisme, qui nous guérit du miroir, des lamentations et de l’obscurité.
Frères et sœurs prions-le :
Esprit Saint, mémoire de Dieu, ravive en nous le souvenir du don reçu.
Libère-nous de la paralysie de l’égoïsme et allume en nous le désir de servir, de faire du bien.
Parce que le pire de cette crise, c’est seulement le drame de la gâcher, en nous refermant sur nous-mêmes.
Viens, Esprit Saint: toi qui es harmonie, fais de nous des bâtisseurs d’unité ;
toi qui te donnes toujours, donne-nous le courage de sortir de nous-mêmes, de nous aimer et de nous aider, pour devenir une unique famille.
Amen
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Marie, Ô Mère de miséricorde (Cté de l’Emmanuel)
Marie, intercède pour nous.
Tu reçois nos peines et nos souffrances,
Marie, intercède pour nous.
R. Ave, ave, ave Maria.
Ave, ave, ave Maria.
Avec toi, nous contemplons la croix,
Marie, intercède pour nous.
Apprends-nous à vivre dans la foi,
Marie, intercède pour nous.
Près de nous demeure dans la nuit,
Marie, intercède pour nous.
Par sa mort, Jésus nous donne vie,
Marie, intercède pour nous.
Tu témoignes de Jésus vainqueur,
Marie, intercède pour nous
Sa puissance vient changer nos cœurs,
Marie, intercède pour nous.
Avec toi, nous invoquons l’Esprit,
Marie, intercède pour nous
Don du Père pour nous aujourd’hui,
Marie, intercède pour nous
Je vous salue, Marie pleine de grâce ; Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, Priez pour nous pauvres pécheurs, Maintenant et à l’heure de notre mort. Amen
#VieFraternelle #Jésus #SoyonsVivantsEnsemble