Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix

Bonjour les amis,

« La grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous » Ainsi commencent nos célébrations.
« Allez dans la paix du Christ. » et ainsi elles finissent. Tout est dit !

La paix que Jésus nous laisse et nous donne, est la paix intérieure, de la paix de notre cœur, celle qui vient de notre foi, la foi que Dieu a mise en nous. La paix de Dieu.

Nous pourrions repenser à des événements récents, à des rencontres (même à distance) qui nous sont marqués et qui ont été source de paix. Nous pouvons rendre grâce au Seigneur pour ces signes de paix en moi et dans le monde.

En même temps, il nous dit, je vais être trahi, condamné, torturé, tué, mais  « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie ». Ce n’est pas si simple de vivre cet amour véritable, cette joie profonde malgré le doute, la peur ou la douleur. Cela parait même impossible dans l’aide de Dieu. Cela nous fait nécessairement penser à quelqu’un, à une personne gravement malade, ou qui est rejetée, isolée, ou peut-être simplement à nous même. Demandons au Seigneur pour ces personnes ou pour nous-même la grâce de découvrir ou retrouver la joie d’être aimé de Dieu.

Bien sûr, nous avons l’espérance de la vie éternelle auprès de Dieu, mais Jésus nous demande avant tout dans notre vie actuelle, de ne pas subir les événements auxquels nous sommes soumis, mais d’être véritablement acteurs de nos épreuves, ne pas les subir, mais les accepter avec la force de la foi dans la confiance et la joie pour que l’énergie que l’on rayonne, inonde alors toutes celles et ceux qui nous entourent. Cela nous demande de la volonté et aussi du lâcher prise, la Volonté qui nous vient de Dieu pour nous abandonner à Sa volonté. La volonté de l’abandon dans les bras du Seigneur. Tout vient de Dieu et tout vient de nous !

Alors bien sûr cette paix est un véritable chemin avec le Christ, celui d’une vie peut-être, mais cette paix qui vient de Dieu, quand on le bonheur de la goûter même ponctuellement, ou la joie de la voir rayonner dans le regard de frères et sœurs handicapées par exemple, elle nous conduit alors et nous donne un cap dans notre vie quotidienne. C’est une paix de communion, du Père et du Fils dans l’Esprit Saint. Nous sommes tous appelés à être des hommes et des femmes de paix dans notre mission de chrétien puisque nous sommes appelés « fils de Dieu ». Dieu nous aime, ne veut que notre bien et cela nous réjouit, nous rassure et nous donne un calme, une paix intérieure.

Avec l’humilité et la force de Jésus, que cette paix rayonne tout autour de nous, et fasse du bien à tous. « Aie la paix dans ton cœur et des milliers autour de toi trouveront le salut » disait saint Séraphim de Sarov.

Concrètement, par sa parole, Jésus nous équipe d’une espère de bagage intérieur, une mémoire de sa parole qui nous permet, nous et ceux qui nous entourent, d’affronter les épreuves avec force, dans la paix et la confiance, en restant toujours en sa présence.

Aujourd’hui, nous pourrions repenser, peut-être écrire, et garder en nous quelques-unes des paroles que Jésus nous a données au cours des dernières semaines et qui nous seront extrêmement précieuses pour relever les défis quotidiens de notre vie et du monde d’aujourd’hui !

«  Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! … Que ma bouche proclame les louanges du Seigneur ! » (Ps 144 (145), 10-11, 12-13ab, 21)

Et comme nous le dit le prêtre à la fin du Notre-Père : « Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! »

Dans l’Amour de Dieu, sous la protection de Marie, restons en lien dans un monde plus juste et soyons un peuple toujours plus fraternel !

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

CHANT

Shalom (Communauté du Chemin Neuf)
Accueillons en nous le don de la paix qui vient de Dieu … Shalom, Shalom, Shalom aleichem, Que la Paix soit avec vous.

Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem

La paix de Dieu pour son peuple, la paix pour ses amis, pourvu qu’ils ne reviennent à leur folie.
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem

La paix comme une espérance, la paix en Jésus-Christ, la paix qui transfigure notre vie.
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem

La paix qui chasse la haine, la paix dans nos maisons, la paix entre les peuples, les nations
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem

La paix de Dieu comme un fleuve, la paix infiniment, la paix à recevoir dès maintenant
Shalom, Shalom, Shalom aleichem
Shalom, Shalom, evenu Shalom aleichem

EVANGILE

« Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27-31a)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ;
ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne.
Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit :
Je m’en vais, et je reviens vers vous.
Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie
puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous,
car il vient, le prince du monde.
Certes, sur moi il n’a aucune prise,
mais il faut que le monde sache que j’aime le Père,
et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

Méditation du Pasteur J.P. Sternberger

« Il disait alors : je vous donne la paix.« 

La paix est donc un cadeau du Christ. Comme tout cadeau, elle est attendue et surprenante. La paix est le gage d’une histoire en devenir. Mais elle nous est donnée par celui qui va tendre son corps tout entier aux morsures du fouet des soldats, aux  clous et aux épines, aux crachats des imbéciles et des artisans d’injustice. Car c’est bien le crucifié et non le monde qui donne la paix. La paix donnée par le monde  garde le goût des ripailles des vainqueurs et autres tortionnaires, de ceux qui, à force de violence, finissent par se croire puissants. La force est tout autre. Jésus est fort qui a vaincu toute peur et toute haine, en lui et contre lui. De lui nous vient la paix pour que nous soyons nous aussi vainqueurs mais d’une autre victoire, puissants mais d’une autre puissance.

Aussi soyons attentifs. Attentifs à ce que nous entendons, mais aussi à ce que parfois nous sommes amenés à penser et à dire. Il n’est pas vrai que le temps des  dictatures qui nous est revenu doive s’étendre dans le temps et l’espace. Il n’est pas vrai qu’en ce temps de trop de mensonges et de fausses promesses, les mots  prochain et solidarité ont perdu leurs sens. Le prince de ce monde est toujours parmi nous mais il n’y a rien en nous qui lui appartienne.

Qu’en nous germe la paix, Seigneur, ta paix. Qu’elle nous aide à sortir de l’impasse des peurs accumulées.
Amen  

Méditation de l’Abbé Link

Les disciples sont aux abois : ils pressentent la fin tragique de leur Maître et craignent de subir le même sort. Que leur restera-t-il lorsque celui en qui ils ont mis leur espoir leur aura été enlevé ?

Devinant cette interrogation angoissée, Jésus leur répond : « “C’est la paix que je vous laisse” ; certes vous ne m’aurez plus physiquement à vos côtés ; et pourtant vous trouverez la paix.

Non pas la sérénité d’une vie comblée qui s’écoule sans problème, mais la paix profonde qui comble le cœur, dans la certitude que rien ne peut vous séparer de l’amour de Dieu.

Cette paix est mienne en tant que Fils unique ; mais je vous la donne en partage pour qu’à votre tour vous puissiez la communiquer en mon nom, à ce monde qui en a tant besoin. »

Ce qui dans notre vie nous apporte la paix, n’est-ce pas de nous savoir en communion avec une personne aux yeux de laquelle nous avons du prix, et qui a du prix à nos yeux ?

Au cœur des épreuves, n’est-ce pas l’amitié fidèle qui nous donne la force de « tenir » ?

Or nous croyons, parce que Jésus nous l’affirme et que sa Parole est vérité, que nous ne sommes pas orphelins : « Je reviendrai vers vous ; vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi » (Jn 14, 18-19).

Certes cette présence active de Jésus à nos côtés est à discerner, car c’est dans la discrétion de l’Esprit qu’il « revient vers nous » : « Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit » (Jn 3, 8). La paix qui naît de la certitude de la présence permanente du Christ à nos côtés, nous introduit dans une liberté nouvelle : dans la liberté des fils.

Car cette paix que Jésus nous donne est un autre nom pour l’Esprit Saint, qui nous conduit par le juste chemin, celui que Notre-Seigneur a ouvert devant nous en retournant vers le Père.

Nous savons désormais que les épreuves de nos vies font partie de cet itinéraire qui conduit de cette terre où règne encore le Prince du vieux monde, vers la maison du Père où Jésus est allé nous préparer une place, pour que nous y demeurions avec lui pour toujours (Jn 14, 2-3).

La foi nous donne d’affirmer que Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts et en a fait le Seigneur universel ; quant à l’espérance, elle nous permet d’avancer résolument vers l’avenir, sûrs que dans la résurrection de son Fils, Dieu nous a déjà donné part à sa victoire sur la mort.

« Et l’espérance ne trompe pas puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5).

Devant les épreuves de nos vies, tu nous redis Seigneur : “Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés. Le prince de ce monde n’a sur vous aucune prise car vous avez été marqués du sceau de l’Esprit. Réjouissez-vous plutôt à la pensée de me rejoindre bientôt auprès du Père, pour avoir part à la paix à laquelle il vous a destinés dès les origines”.

Relecture de l’homélie du Pape François

Extraits de l’homélie du Pape François, messe à Sainte-Marthe, Mardi 12 Mai 2020

Le Seigneur, avant de s’en aller, a salué les siens et leur a donné le don de la paix, la paix du Seigneur. ‘’Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne‘’. Il ne s’agit pas de la paix universelle, une paix sans guerre que nous voulons tous, toujours. Il s’agit de la paix du cœur, la paix de l’âme, la paix que nous avons à l’intérieur de nous-même.

La paix du monde et la paix du Seigneur sont deux paix différentes. Comment le monde donne-t-il la paix ? Comment le Seigneur la donne-t-il ?

Le monde te donne la paix intérieure comme une possession propre, comme quelque chose qui est à toi et qui t’isole des autres, c’est une acquisition propre : moi j’ai la paix. Et toi, sans t’en rendre compte, tu te renfermes dans cette paix, c’est une paix pour chacun, une paix seule, qui permet d’être tranquille, même heureux. Mais dans cette tranquillité, dans ce bonheur, tu t’endors un peu, tu es comme anesthésié. Cette paix du monde te fait rester avec toi-même, dans une certaine tranquillité. C’est une paix un peu égoiste : la paix pour soi, fermée en soi. C’est celle que donne le monde. C’est une paix qui coûte cher, parce qu’il faut constamment changer les instruments de la paix : quand on est enthousiaste pour une chose, cela donne la paix, puis cela s’arrête et il faut en trouver une autre… C’est cher parce que c’est temporaire et stérile.

La paix que donne Jésus est tout-autre, elle ne t’isole pas, elle te met en mouvement, elle fait aller vers les autres, elle crée une communauté, elle crée la communication. La paix du monde coûte cher, la paix de Jésus est gratuite, c’est un cadeau du Seigneur, un don. La paix du Seigneur est féconde, elle t’amène toujours de l’avant.

Il y a dans l’Évangile une parabole qui illustre ce qu’est la paix du monde : cet homme qui avait des greniers pleins et qui voulait en construire d’autres pour enfin vivre en paix, l’esprit tranquille. «Idiot, lui dit Dieu, cette nuit tu vas mourir». Cette paix de la terre n’ouvre pas la porte au-delà. Au contraire, la paix du Seigneur est ouverte vers le Ciel. C’est une paix féconde qui ouvre les portes et amène d’autres avec soi vers le paradis.

A quoi ressemble ma paix? Est-ce que je l’achète ou est-ce que je la reçois gratuitement ? « Quand je rate quelque chose, est-ce que je me fâche? Ce n’est pas la paix du Seigneur. C’est l’une des preuves. Suis-je en paix, est-ce que je m’endors? Ce n’est pas la paix du Seigneur. Suis-je en paix, et je veux la communiquer aux autres et faire avancer les choses? C’est la paix du Seigneur. Même dans les moments difficiles, cette paix reste-t-elle en moi? C’est celle du Seigneur. Et la paix du Seigneur est féconde, parce qu’elle est pleine d’espérance, c’est-à-dire qu’elle regarde le Ciel».

La paix, cette paix que Jésus nous donne, est une paix pour maintenant et pour le futur. C’est un don pour commencer à vivre dans la fécondité du Ciel. Ce n’est pas une anesthésie. L’autre paix, oui: vous vous anesthésiez avec les choses du monde et quand la dose de cette anesthésie se termine, vous en prenez une autre et une autre et une autre et une autre… La paix du Seigneur est une paix définitive, féconde et joyeuse. Elle n’est pas narcissique, car elle se tourne toujours vers le Seigneur. L’autre regarde vers soi-même, elle est un peu narcissique».

Que le Seigneur nous donne cette paix pleine d’espérance, qu’elle nous rende féconds, communicatifs avec les autres, prêts pour aider la communauté et qui nous aide à toujours regarder la paix définitive du Paradis

Notre Père (Glorious)

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Regarde l’étoile
(d’après l’hymne de St Bernard)

Dans l’angoisse, les périls, le doute, si tu la pries, tu ne crains rien, elle est avec toi, elle te guidera.

Si le vent des tentations s’élève,
Si tu heurtes le rocher des épreuves.
Si les flots de l’ambition t’entraînent,
Si l’orage des passions se déchaîne :
 
R/ Regarde l’étoile, invoque Marie,
Si tu la suis, tu ne crains rien !
Regarde l’étoile, invoque Marie,
Elle te conduit sur le chemin !
 
Dans l’angoisse et les périls, le doute,
Quand la nuit du désespoir te recouvre.
Si devant la gravité de tes fautes
La pensée du jugement te tourmente :
 
Si ton âme est envahie de colère,
Jalousie et trahison te submergent.
Si ton cœur est englouti dans le gouffre,
Emporté par les courants de tristesse :
 
Elle se lève sur la mer, elle éclaire,
Son éclat et ses rayons illuminent.
Sa lumière resplendit sur la terre,
Dans les cieux et jusqu’au fond des abîmes.
 
Coda : Si tu la suis, tu ne dévies pas,
Si tu la pries, tu ne faiblis pas.
Tu ne crains rien, elle est avec toi,
Et jusqu’au port, elle te guidera.
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