Chers amis,
La providence de la Liturgie nous fait entendre ce texte de St Paul qui nous invite à « rechercher les réalités d’en haut » et cet Evangile qui nous dit de chercher à « être riche en vue de Dieu », le jour où nous fêtons St Ignace qui nous a laisser cet immense outil de discernement que son ses « Exercices Spirituels ».
Il est aussi intéressant de noter que régulièrement Jésus ne donne pas de réponse toute faite aux questions qui lui sont posées. Il ne dit pas très clairement s’il faut payer ou non l’impôt à César, il reste assez flou sur les circonstances dans lesquelles il faut jeûner, et, aujourd’hui, il refuse d’arbitrer entre les deux frères qui se déchirent sur la question de l’héritage. Jésus n’est pas venu répondre à toutes nos questions, mais dans bien des cas, Jésus nous donne les critères de discernement, il cherche à éclairer notre conscience sans se substituer à notre réflexion ni à notre décision. C’est à nous de réfléchir, de décider et de nous engager.
La Parole est la base de notre discernement et St Paul nous dit « Laissez Dieu vous transformer et vous donner une intelligence nouvelle. Vous pourrez alors discerner ce que Dieu veut : ce qui est bien, ce qui lui est agréable et ce qui est parfait » (Rm 12,2). La Parole nous donne la faculté, nous rend capable de découvrir ce que Dieu désire pour nous, pour notre bonheur, « ce qui plaît au Seigneur » (Eph 5,10). St Jean nous dit : « Ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu » (1 Jn 4,1).
Les Exercices Spirituels de St Ignace qui sont très simples à mettre en œuvre nous donne des indications pour répondre à cette invitation de St Jean. St Ignace a rédigé son ouvrage pendant une longue convalescence après une grave blessure à Pampelune. Il a découvert que certaines pensées, idées ou projets lui donnaient un plaisir passager mais suivis de tristesse, alors que d’autres pensées lui procuraient une consolation durable. De cette expérience, il a tiré des règles pour distinguer ce qui vient du « bon esprit » de ce qui vient du « mauvais esprit« .
Le discernement m’a donné peu à peu, avec une initiation aux Exercices de St Ignace, puis avec une pratique régulière voire quotidienne, très simple à mettre en œuvre, une « intelligence spirituelle » qui m’aide à entendre les appels que nous adressent les circonstances et les rencontres, à mieux connaître les moments où je dois parler pour témoigner de l’espérance qui m’anime et de la foi qui me fait vivre, et quand il vaut mieux me taire, parce que « ce n’est pas le moment ». Le discernement est aussi important pour prendre des décisions, pour choisir des chemins, les grandes décisions et les petits choix du quotidien. Il ne s’agit pas de choisir entre le bien et le mal mais entre plusieurs solutions qui semblent bonnes, parfois je dois même choisir entre le bien et le bien.
Mais pour cela, comment reconnaître l’Esprit de Dieu en moi-même, dans les autres ou dans le monde ? On juge l’arbre à ses fruits et Saint Paul nous parle des « fruits de l’Esprit saint » : amour, joie, paix, douceur, bonté, etc., qui s’opposent aux « tendances de la chair » qui ne produisent que haines, rivalité, jalousie, beuveries, etc. (Ga 5, 19-25).
Les bases du discernement ? Consacrer du temps à la prière, se mettre sous le regard de Dieu, reconnaitre que nous avons besoin de lui, que sans lui nous sommes pauvres, prier avec la Parole, écouter Dieu, lui demander de nous donner une vraie liberté pour choisir avec lui le chemin qui nous conduira vers plus de vie, vers la paix et vers l’amour de mon prochain. Selon mon expérience et les nombreux exemples que j’ai vécus, c’est la paix, la joie et la lumière qui nous habitent qui nous montrent que le chemin choisi avec Dieu est le bon. Cela s’apprend, s’exerce, d’affine, et peut même demander d’être accompagné en particulier pour les décisions les plus graves. Ce n’est pas pour rien que l’on parle d’exercices spirituels, mais cela nous aide clairement à vivre mieux ici et aujourd’hui en étant de plus en plus en lien et conformé à l’image du Christ, à devenir le « Serviteur » dont nous parle isaïe : « Sur lui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement » (Is 11,2).
Ayons l’intelligence de l’esprit pour discerner quel est le vrai trésor! Que les richesses de notre cœur ne soient pas les dieux de ce monde, mais l’amour, la vraie paix, la sagesse et tous les dons que Dieu donne à ses fils préférés.
« L’homme a un merveilleux devoir et une obligation : prier et aimer. Si vous priez et aimez, vous aurez trouvé le bonheur dans ce monde » (St Jean-Marie Vianney)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
CHANT
Prions avec St Ignace
ma mémoire, mon intelligence, toute ma volonté.
R/ Et donne-moi, donne-moi,
donne-moi seulement de t’aimer.
Donne-moi, donne-moi,
donne-moi seulement de t’aimer.
Reçois tout ce que j’ai, tout ce que je possède.
C’est toi qui m’as tout donné à toi, Seigneur, je le rends.
Tout est à toi, disposes-en selon ton entière volonté
et donne-moi ta grâce, elle seule me suffit.
PREMIERE LECTURE
« Que reste-t-il à l’homme de toute sa peine ? » (Qo 1, 2 ; 2, 21-23)
Lecture du livre de Qohèleth
Vanité des vanités, disait Qohèleth.
Vanité des vanités, tout est vanité !
Un homme s’est donné de la peine ;
il est avisé, il s’y connaissait, il a réussi.
Et voilà qu’il doit laisser son bien
à quelqu’un qui ne s’est donné aucune peine.
Cela aussi n’est que vanité,
c’est un grand mal !
En effet, que reste-t-il à l’homme
de toute la peine et de tous les calculs
pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?
Tous ses jours sont autant de souffrances,
ses occupations sont autant de tourments :
même la nuit, son cœur n’a pas de repos.
Cela aussi n’est que vanité.
Parole du Seigneur.
EVANGILE
« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? » (Lc 12, 13-21)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Luc
En ce temps-là,
du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus :
« Maître, dis à mon frère
de partager avec moi notre héritage. »
Jésus lui répondit :
« Homme, qui donc m’a établi
pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? »
Puis, s’adressant à tous :
« Gardez-vous bien de toute avidité,
car la vie de quelqu’un,
même dans l’abondance,
ne dépend pas de ce qu’il possède. »
Et il leur dit cette parabole :
« Il y avait un homme riche,
dont le domaine avait bien rapporté.
Il se demandait :
‘Que vais-je faire ?
Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.’
Puis il se dit :
‘Voici ce que je vais faire :
je vais démolir mes greniers,
j’en construirai de plus grands
et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens.
Alors je me dirai à moi-même :
Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition,
pour de nombreuses années.
Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’
Mais Dieu lui dit :
‘Tu es fou :
cette nuit même, on va te redemander ta vie.
Et ce que tu auras accumulé,
qui l’aura ?’
Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même,
au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Maximin Noudehou sur la première lecture
« Vanité des vanités, disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité ! »
Une parole marquante qui est passée dans le langage commun. Puis, vient un récit d’un des nombreux faits de l’existence humaine qui pousse l’auteur à s’interroger sur l’intérêt de toute les peines humaines : « En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? »
Penser que Qohèleth est simplement pessimiste ne correspondrait pas, vraiment, à la réalité, car il s’agit, ici aussi, de la Parole de Dieu. Qohèleth se préoccupait, en réalité, de discerner ce qui peut constituer, en ce monde, un levier de notre existence. Il cherchait une assurance certaine, une sécurité fiable pour notre vie. Il découvre que, sur cette terre, tout est éphémère, tout passe, tout est aléatoire. Rien ne peut nous servir de référence, d’appui, de socle : tout est vanité, tout n’est que vapeur. Tout ce qui a de l’importance pour nous, tout ce qui nous occupe, tout ce à quoi nous nous dépensons, tôt ou tard, tout cela nous échappe ou bien nous sommes contraints, d’une manière ou d’une autre à nous en départir. La grande possession immobilière perd son éclat ou devient source de soucis. Le véhicule, aussitôt sorti d’usine, perd sa valeur marchande. Nos collections se démodent… Il s’avère que « nos » biens nous sont une source d’insécurité. Etc._ _Ces paroles de sagesse de Qohèleth sont une extraordinaire opportunité pour nous afin que nous nous posions les vraies questions, que nous nous préoccupions de ce qui est essentiel et que nous discernions le sens de notre existence. Le Seigneur nous a déjà répondu, mais nous semblons faire la sourde oreille : « Que sert à l’homme de gagner tout l’univers s’il vient à perdre son âme ? » (Marc 8, 36). Nous avons à rechercher les réalités d’en-haut. Rien ne nous rassure vraiment, en ce monde. Rien ne nous apaise. Rien ne nous comble pleinement… Chacun finit par réaliser la primauté du divin.
Tout, en ce monde, passe pour que rien ne nous embarrasse : l’Essentiel est en nous.
Pour quoi te donnes-tu tant de peines ?
Seigneur, oui, tout passe et Toi seul subsiste. Tu veux me faire partager ton éternité. Tourne mon cœur vers les biens impérissables.
Paroles du Pape François
«Le Seigneur nous enseigne quel est le chemin: ce n’est pas le chemin de la pauvreté pour la pauvreté. Non ! C’est le chemin de la pauvreté comme instrument, pour que Dieu soit Dieu, pour qu’Il soit le seul Seigneur ! Non pas l’idole d’or ! Et tous les biens que nous avons, le Seigneur nous les donne pour que le monde continue, que l’humanité continue, pour aider, pour aider les autres. Que la Parole du Seigneur reste dans nos cœurs aujourd’hui : « Prenez garde et gardez-vous de toute convoitise, car si quelqu’un est dans l’abondance, sa vie ne dépend pas de ce qu’il possède »».
Pape François, Sainte-Marthe, 21 octobre 2013, Source : https://www.vaticannews.va/
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.
Délivre-nous de tout mal, Seigneur. et donne la paix à notre temps: soutenus par ta miséricorde, nous serons libérés de tout péché, à l’abri de toute épreuve, nous qui attendons que se réalise cette bienheureuse espérance: l’avènement de Jésus Christ, notre Sauveur.
Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !
Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
Prière à Marie
Je vous salue, Marie, pleine de grâce(s) ;
Le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen
Prière à Joseph
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblée.
Le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale épouse est béni.
Saint Joseph donné pour père au Fils de Dieu,
prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail jusqu’à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen.
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