Bonjour les amis,
Aujourd’hui nous célébrons ce mystère de l’Ascension du Seigneur. C’est aussi pour nous une véritable invitation à devenir des disciples missionnaires de Jésus. Ce départ du Christ engage en ce jour les disciples à entrer dans la confiance en Dieu. Son éloignement prépare la venue du Saint-Esprit.
Installons-nous confortablement. Prions le Père, le Fils et le Saint-Esprit, offrons-leur ce temps et demandons leur aide pour nous aider à ouvrir notre cœur.
Nous le savons, ce Théophile à qui est adressée la 1ère lecture, c’est chacun de nous. Cette Parole nous est directement destinée.
Nous pouvons repenser à tout le chemin de vie de Jésus sur terre, ses paroles, ses actes, sa Passion, sa Résurrection, son chemin de ressuscité avec les apôtres.
Les textes du jour nous montrent Jésus élevé, enlevé au Ciel, parti vers Son Père. Que pouvons-nous alors dire à Jésus ? Laissons jaillir de notre cœur ce qui nous vient spontanément, un cri, une joie, un merci, un pardon… ou juste un silence.
Ce départ est moins une fin qu’un commencement. En effet, nous devons entendre aussi, et surtout, qu’il envoie tous ses disciples – dont nous faisons partie – en mission.
Après avoir été enseignés ces dernières semaines sur tout ce que nous avons à connaître de Lui et du Père, après nous avoir redit ses Paroles de telle façon qu’elles résonnent en chacun de nous d’une manière toujours actuelle, concrète et renouvelée, Il nous donne cette mission de continuer son œuvre sur terre.
Il nous demande de vivre de Sa Vie, de Son Amour dans notre vie terrestre, mais Il nous donne aussi cette espérance de vivre avec Lui dans le Royaume du ciel.
Il nous appelle à vivre ici et aujourd’hui pleinement ancrés dans notre quotidien avec cette double certitude joyeuse que, par son Esprit, Il est avec nous dans le monde présent, et que nous nous retrouverons tous dans un monde à venir, au grand banquet céleste.
C’est ainsi que nous sommes invités aujourd’hui à renouveler notre confiance et notre engagement missionnaire à la suite de Jésus, en continuant à mener à bien le projet libérateur de Dieu pour tout Homme et pour le monde. Aujourd’hui, nous célébrons la Journée Mondiale des Communications Sociales, un des champs d’action où nous sommes appelés à annoncer que le Christ est Dieu, le Sauveur de l’Homme et de l’Histoire, Celui dans lequel toutes choses trouvent leur accomplissement (cf. Ep. 1, 10).
« L’amour, par nature, est communication; il conduit à s’ouvrir et non pas à s’isoler. » nous dit le Pape François.
Nous vous proposons cette prière du jour de l’Ascension :
Notre fête de ce jour monte vers Toi, Dieu notre Père.
Tous nos silences, nos chants et nos paroles, sont tendus vers Toi et participent à la louange de toute la création.
Tu as rappelé à Toi Ton Fils Jésus-Christ par qui nous fut donné Ton Salut.
Il retourne aujourd’hui partager ta gloire.
Dans ce mouvement qui l’entraîne avec Lui, pour que soit donné Ton souffle à notre humanité.
Ainsi nous pénétrons dans le mystère de ton Fils.
Nos yeux ne peuvent plus le voir, mais nous savons que son retour est déjà commencé ;
Sa disparition crée en nous le vide de l’amour, mais nous savons que par notre amour nous lui redonnons son visage.
Par cet amour nous demeurons en Lui et par Lui nous demeurons en Toi.
Il nous rassemble en ce jour et c’est par son Esprit que notre communion acclame Ta gloire.
(Prière extraite du livre « Reste avec nous » de François Chagneau)
Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal
P.S. : Ce blog est le vôtre. N’hésitez pas à l’enrichir et le faire vivre avec vos réactions, prières, intentions…. Ce sera un bonheur de partager ensemble notre foi, nos doutes, nos joies,…bref ce que le Seigneur nous donne de vivre.
CHANT
Par toute la terre (Criez de joie, Christ est ressuscité) – Chant de l’Emmanuel
Tu nous as tout donné… Tu t’es donné toi-même… Tu mérites la Gloire et nos louanges… Tu mérites d’être connu, et reconnu… Donnes-moi Seigneur la force et le courage d’être ton témoin, un disciple missionnaire, pour que vienne Ta joie dans les coeurs qui te cherchent et en ceux qui t’accueillent.
Car nos yeux ont vu et reconnu, Le Sauveur ressuscité, Le Saint d’Israël, né de Marie, Fils de Dieu qui donne vie !
R. Criez de joie, Christ est ressuscité ! Il nous envoie annoncer la vérité !
Criez de joie, brûlez de son amour, Car il est là, avec nous pour toujours !
2. Par sa vie donnée, son sang versé, Il a racheté nos vies, Il détruit les portes des enfers, Il nous sauve du péché.
À tout homme il offre le Salut, Don gratuit de son Amour ; Vivons dans sa gloire et sa clarté, Maintenant et à jamais !
3. Pour porter la joie Il nous envoie, Messagers de son Salut ! Pauvres serviteurs qu’il a choisis, Consacrés pour l’annoncer !
Que nos lèvres chantent sa bonté, La splendeur de son dessein, Gloire à notre Dieu, Roi tout puissant, Éternel est son amour !
EVANGILE
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre » (Mt 28, 16-20)
Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu
En ce temps-là, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !
Homélie du Père Jean-Louis D’Aragon SJ
La peine se changera en joie
Notre existence humaine se partage en des périodes de peine, suivies de moments de joie. Dans la pensée juive, la peine et la tristesse parsèment la vie d’ici-bas, mais la joie dans l’au-delà suivra.
La perspective du départ de Jésus et de la tristesse que cette séparation causera aux disciples (16,5-7) occupe le centre du discours. La préoccupation ne porte plus sur l’endroit où Jésus s’en va, mais sur le délai entre son départ et son retour, sur l’opposition entre l’angoisse suscitée par sa disparition et la joie de sa nouvelle venue. La répétition à sept reprises de l’expression « un peu de temps » (vv.16-19) fixe expressément l’attention sur cette brève période entre le départ prochain de Jésus, qui sera suivi de son retour.
Dans le contexte du repas d’adieu, Jésus fait allusion à sa passion et à sa mort imminente, qui sera suivie de sa résurrection. Jésus insiste sur la brièveté de cette tristesse. Le « peu de temps », c’est le délai entre sa mort sur la croix, son départ, et son retour, quand il apparaîtra à ses disciples trois jours plus tard. À chacune de ces apparitions, la joie des disciples éclatera.
Au-delà du sens immédiat du départ et du retour de Jésus, l’évangéliste voit le contraste pénible vécu dans l’avenir par chaque membre de l’Église. Étranger au monde dans lequel il vit, le chrétien subit l’incompréhension et l’indifférence, l’hostilité et l’oppression des gens qui l’entourent.
Présence du Christ dans la souffrance
Cette joie que le Ressuscité communique aux siens est indépendante des changements dans le monde. Ici-bas, tous les moments de joie sont mélangés de soucis ou de craintes. La joie du Seigneur est pure, elle dissipe tout le passé de souffrances: « Il essuiera toute larme de nos yeux. » (Apoc 21,4)
La souffrance deviendra pour le chrétien source de joie, parce qu’il découvrira en elle la présence de Jésus. « Le Christ n’est pas venu pour nous expliquer la souffrance, il n’est pas venu pour la supprimer, mais il est venu pour la remplir de sa présence. » (Paul Claudel).
Dieu nous a créés pour la joie. Mais nous ne pouvons accueillir cette joie parfaite, profonde et définitive, sans passer par la purification de la croix.
Méditation du Père Emmanuel Payen (RCF)
Et voilà, aujourd’hui, 40 jours après Pâques, c’est la fête de l’Ascension.
On se souvient du jour où Jésus ressuscité a quitté visiblement ses disciples.
C’était prévu et annoncé. « Il est bon pour vous que je m’en aille. Je ne vous laisserai pas orphelin. Vous recevrez l’Esprit Saint qui fera de vous mes témoins. Allez, de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».
Jésus ressuscité quitte ses disciples, visiblement, mais les assure d’être toujours avec eux, d’une autre manière, discrète mais réelle. Jésus se retire du monde sensible, en même temps il se donne en nourriture à chaque eucharistie et nous donne sa dernière volonté : allez dans le monde entier annoncer la bonne nouvelle du Salut. Devenez des disciples missionnaires.
Tandis que Jésus en son corps s’élève, Il donne naissance à son Corps qui est l’Église.
Au creux de son absence, va se déployer sa Présence par l’Église…car ce sont bien les baptisés du monde entier qui sont en charge de vivre et témoigner de son Amour, et d’annoncer sa Parole de Vie.
Seigneur Jésus, en ce jour de l’Ascension, Tu nous quittes visiblement et tu restes avec nous mystérieusement et réellement. Telle est la foi de l’Église, notre foi de baptisés.
Merci de nous confirmer dans cette foi et la mission d’être tes missionnaires.
Extraits de l’homélie de l’Abbé Link
Si nous restons seulement au seuil de cette fête de l’Ascension, il se pourrait qu’elle nous paraisse fade et désuète. C’est ainsi de tous les mystères divins : ils ne peuvent se goûter que de l’intérieur !
Pour entrer de plain-pied dans la fête, prenons le temps de faire mémoire de la marche que le Seigneur nous a fait faire dans les terres arides de notre condition terrestre. Pendant quarante jours de carême et de repentir, nous avons fait face à notre péché, nous avons senti le poids de nos fautes ; et cette marche laborieuse n’avait d’autre but que de nous libérer. La marche du carême sans l’entrée dans la Pâques serait pure folie ! L’ascèse n’a qu’un seul but : la conversion. La Passion est la porte d’entrée dans la vie nouvelle de la Résurrection.
Pourtant, pour les disciples, le matin de Pâques n’est pas un terminus ! Ils ne sont pas encore entrés dans le lieu du repos, le pays ruisselant de lait et de miel promis au peuple hébreux. Pâques commence par les bouleverser. Ils goûtent déjà la joie, mais ils leur faut encore du chemin pour y entrer pleinement.
Pendant quarante jours, Jésus ressuscité va leur apparaître pour leur parler du Royaume de Dieu, pour les préparer à un autre passage.
Nous aussi, nous avons marché avec eux, tout au long de ces quarante jours du temps pascal. Quarante jours pour être enseignés sur l’Église, à partir de la lecture des Actes des Apôtres. Quarante jours pour être initiés aux «choses d’en haut» ; car ainsi que nous le dit l’apôtre Paul : «Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est désormais le Christ assis à la droite du Père. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre» (Col 3,1-2).
Le Fils de Dieu est venu parmi nous non seulement pour que nous vivions de sa vie dans notre vie terrestre, mais pour que nous vivions avec lui dans le Royaume céleste.
Il est allé nous préparer une demeure dans la maison de son Père (cf. Jn 14,2), et c’est pour que nous y demeurions avec lui, non pour que nous restions orphelins sur la terre.
Au moment où Jésus se sépare de ses disciples, il leur donne ainsi la feuille de route de leur vie terrestre : « Allez, de toutes les nations faites des disciples,… et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés ».
Allez, rassemblez la famille humaine en mon nom, attirez tous les hommes à moi, car la demeure que je vous prépare n’a qu’une seule table, pour que tous les hommes partagent un seul banquet : celui des noces de l’humanité avec son Créateur.
L’appel de Dieu nous introduit dans une espérance inouïe : le partage de sa gloire dans un même amour. Et cette espérance est déjà une réalité : c’est le Christ Jésus, qui nous rassemble en lui auprès du Père.
Extrait de l’homélie du Pape François du 13 Mai 2018
http://www.prieraucoeurdumonde.net
« L’Ascension nous exhorte à élever le regard vers le ciel, pour le tourner ensuite immédiatement vers la terre, accomplissant les tâches que le Seigneur ressuscité nous confie. […] En effet, Jésus dit:
«Allez dans le monde entier, proclamez l’Evangile à toute la création.» (Mc 16, 15).
Cette tâche que Jésus confie à un petit groupe d’hommes simples et sans grandes compétences intellectuelles semble vraiment trop audacieuse! Pourtant, cette petite compagnie, sans importance face aux grandes puissances du monde, est envoyée pour apporter le message d’amour et de miséricorde de Jésus aux quatre coins de la terre.
Mais ce projet de Dieu ne peut être réalisé qu’avec la force que Dieu lui-même accorde aux apôtres. En ce sens, Jésus les assure que leur mission sera soutenue par l’Esprit Saint. Et il dit:
«Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre» (Ac 1, 8).
[…] La mission confiée par Jésus aux apôtres s’est poursuivie à travers les siècles, et continue aujourd’hui encore: elle requiert notre collaboration à tous. Chacun, en effet, en vertu du baptême qu’il a reçu, est habilité en ce qui le concerne à proclamer l’Evangile. C’est précisément le baptême qui nous habilite et nous pousse à être des missionnaires, à annoncer l’Evangile.
L’Ascension du Seigneur au ciel, tout en inaugurant une nouvelle forme de présence de Jésus parmi nous, nous demande d’avoir des yeux et un cœur pour le rencontrer, le servir et en témoigner auprès des autres. Il s’agit d’être des hommes et des femmes de l’Ascension, c’est-à-dire des chercheurs du Christ sur les chemins de notre temps, qui portent sa parole de salut jusqu’aux extrémités de la terre. »
Notre Père
Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal. Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l’avènement de Jésus le Christ, notre Sauveur. Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen ! Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à tes Apôtres : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen ! |
Tu es bénie, Ô Marie
Tu conçus l’Emmanuel pour nous ouvrir le ciel.
Viens enfanter en nos cœurs le Fils de Dieu sauveur.
Nous t’accueillons !
R/ Ave Maria,
Ave Maria. (bis)
Tu es bénie, ô Marie, le Père t’a choisie.
Sa grâce en toi est donnée pour tous ses bien-aimés.
Avec toi, l’Église croit que son royaume est là.
Nous t’accueillons !
3. Tu es bénie, ô Marie, le Père t’a choisie.
Si l’Esprit consolateur te trouve dans nos cœurs,
Il s’y précipitera, nous comblera de joie.
Nous t’accueillons !
