Dimanche 30 Mars 2025 en l’église de Pontcharra
Prière Universelle préparée par Philippe Ghestin
Un pauvre crie ; le Seigneur entend.
Trois ans et demi après que le rapport de la CIASE est venu bouleverser le cœur et les esprits, il ne se passe pas une semaine sans que de nouvelles victimes de violences et abus dans l’église et dans les institutions qui lui sont liées ne fasse la une de nos actualités.
Bétharam, Riaumont, Sainte Croix des Neiges, la liste semble sans fin. Autant de lieux où la violence et l’emprise ont sévit, pendant des années, dans le déni et l’impunité. Autant de victimes innocentes qui paient de leur vie le crime de quelques-uns.
Seigneur, ouvre nos oreilles aux cris de nos frères et sœurs.
Que les victimes ne soient plus jamais seules dans l’horreur de la violence subie, qu’elles soient assurées de notre soutien et de notre amour.
Que leurs bourreaux et celles et ceux qui les ont protégés ploient sous le poids de la honte et du péché, du repentir, qu’ils et elles demandent pardon.
Pour que le Seigneur ne soit pas le seul à entendre, nous te prions.
Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ.
Alors que le rapport de force devient le mode de relation préféré des puissants, qu’ils soient politiques, économiques ou religieux, la charité et l’amour du prochain ne leur sont plus que des notions éloignées, des concepts abstraits.
Nous qui sommes ici-bas, ambassadeurs du Christ, qu’il nous soit donné de le servir auprès de toutes celles et de tous ceux qui souffrent, les plus petits, les plus pauvres, les plus fragiles.
Que notre témoignage de chrétien ne laisse aucune ambigüité que ce que nous plaçons en premier, ce sont les commandements que Jésus lui-même nous a donné comme étant les plus grands des commandements.
Laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Préparer les intentions de prières universelles est toujours un exercice délicat, à balancer entre ce que mon cœur me souffle, ce que l’Esprit me souffle, et ce que mes préoccupations et urgences du moment me hurlent.
Mais parfois, les textes s’imposent, une parole, quelques mots claquent et me laissent l’impression forte que c’est pour ça qu’il faut qu’on prie, ça et pas autre chose.
Aujourd’hui, ce sera dans Paul, et je n’ai rien d’autre que cette phrase, que je vous partage, mais qui me semble vitale.
Laissez-vous réconcilier avec Dieu.
Le monde ancien s’en est allé, un monde nouveau est déjà né.
En ce dimanche de Laetare, savourons notre joie, placée dans le Seigneur.
Oui, un monde nouveau est déjà né, il est déjà là.
Qu’il nous soit donné de l’apercevoir, de le voir, de nous y établir et d’y prospérer en fille et fils du Très Haut.
Et que notre joie demeure.