Nous sommes le peuple de Dieu, humble et grand à la fois

Bonjour les amis,

Tout d’abord, ce matin un mot clé domine l’évangile : Humilité, et une image qui doit nous accompagner cette journée celle de Dieu à genou devant Son peuple, y compris devant Judas. Incroyable image comme le dit P. Devert.

L’humilité est un mot qui évidemment nous parle en ce moment, mais d’autres mots accompagnent aussi cette période compliquée : fragilité, peur, incertitude, frustrations, impatience, enfermement, séparation, solitude, mort, hier/demain.

Alors peut-être aujourd’hui, revêtons-nous d’abord de l’humilité de Jésus, et mettons-nous en Sa présence pendant ce moment de prière. Laissons-nous toucher par l’humilité de celui dans les pas duquel nous sommes invités à mettre les nôtres.

Il est là pour nous servir, nous ses serviteurs, nous son peuple choisi. En même temps, il est aussi le maître, notre Maître. Maître = serviteur. La Gloire de Dieu se révèle dans Son humilité, dans notre humilité. Demandons-nous comment emprunter ce même chemin d’humilité pour que notre vie puisse dire la Gloire de Dieu.

« Celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé » (Jn 13, 16-20)

Jésus nous invite à le recevoir chez Lui, à ne pas rester à distance, à être en Lui, à vivre dans son Amour, et à le partager.

Recevoir Jésus, c’est recevoir Dieu … alors qu’avons-nous à craindre ? Unis dans la foi, nous pouvons tout affronter paisiblement, même la mort, mais d’abord toutes nos petites morts quotidiennes, toutes ces souffrances, frustrations, trahisons. Rien de cela n’échappe à la sollicitude de Dieu. Une telle certitude doit nous libérer de nos peurs et nous rendre libres.

Si vous vivons dans et de la foi, nous verrons alors notre vie de manière beaucoup plus lumineuse, emplie de joies et de grâces, et nous définirons cette période actuelle avec d’autres mots : espérance, patience, obéissance, confiance, lumière, grâces, liberté, Vie, unité, accueillir, servir… aujourd’hui.

« Heureux êtes-vous, si vous le faites. » (Jn 13, 16-20)

Comment peut-on être dans cet Amour de Dieu pour nos frères et soeurs ? Comment peut-on, par une action, une parole ou un geste, être concrètement des serviteurs de Dieu et montrer au Seigneur que nous nous sentons appartenir à Son Peuple.
Nous vous proposons ce matin de penser à tous nos frères et sœurs dont nous n’avons peu ou plus de nouvelles, qui chaque jour, humblement, dans l’ombre, avec toute leur foi et tout leur cœur étaient/sont/seront au service de nos églises, de nos célébrations, des sacrements, de nos enfants, de nos personnes âgées, des malades, des funérailles, de l’évangélisation.

Prions pour elles, en espérant qu’elles vont bien, et restons en communion de prière. Nous sommes toutes et tous les membres d’un seul Peuple, le Peuple de Dieu. Et continuons à rendre grâce au Seigneur et à le louer pour son Amour Infini et Sa Fidélité dans nos vies.

« L’amour du Seigneur, sans fin je le chante; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge. Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours; ta fidélité est plus stable que les cieux. » Ps (88 (89), 2-3, 21-22, 25.27)

Dans l’Amour de Dieu, sous la protection de Marie, restons en lien dans un monde plus juste et soyons un peuple encore plus fraternel !

Belle prière à tous,
Nathalie et Pascal

P.S. : Nous avons créé ce blog : http://viefraternelle.fr sur lequel vous trouverez toutes les lettres publiées depuis le  01 Mai. En vous inscrivant, vous recevrez les lettres depuis ce blog via l’adresse Soyons Vivants Ensemble. Vous pouvez d’ores et déjà y mettre vos réactions, prières, intentions…. Ce sera un bonheur de partager ensemble notre foi, nos doutes, nos joies,…bref ce que le Seigneur nous donne de vivre. N’hésitez pas à le découvrir, le parcourir, vous inscrire, le faire vivre, l’enrichir.

CHANT

Tu es l’Emmanuel (Toujours plus loin), Alegria, Frat’2016

Seigneur, nous sommes ton peuple. Par ta parole et ton Esprit Saint, tu nous conduis toujours plus loin. Ta Bonne Nouvelle s’est répandue jusqu’au bout de la terre.

Nous sommes un peuple En marche sur terre Tiré du sommeil de la nuit
Portant l’aurore d’un monde nouveau Libéré des forces ennemies !
Tu éveilles nos cœurs, tu nous lances un appel :
« Devenez mes témoins jusqu’au bout de la terre ! »

Tu es l’Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu avec nous, Dieu avec nous
Portons la joie au monde, Toujours plus loin, Toujours plus loin, toujours plus loin

Nous sommes un peuple Au cœur de ce monde Saisi par l’amour du Seigneur
Brûlons sans cesse d’un feu si puissant Qu’il embrasera notre temps !
Tu éveilles nos cœurs, tu nous lances un appel :
« Devenez mes témoins jusqu’au bout de la terre ! »

Tu es l’Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu avec nous, Dieu avec nous
Portons la joie au monde, Toujours plus loin, Toujours plus loin, toujours plus loin

Dieu veut nous donner sa paix Comme un fleuve, comme un torrent Qui coule sur les nations

En toi, en toi, Nous revivrons ! Ensemble, ensemble, Nous chanterons !

Tu es l’Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu avec nous, Dieu avec nous
Portons la joie au monde, Toujours plus loin, Toujours plus loin, toujours plus loin

EVANGILE

« Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même »(Jn 13, 16-20)

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean

Après avoir lavé les pieds de ses disciples,
Jésus parla ainsi :
« Amen, amen, je vous le dis :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître,
ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous,
si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle.
Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis,
mais il faut que s’accomplisse l’Écriture :
Celui qui mange le pain avec moi
m’a frappé du talon.
Je vous dis ces choses dès maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ;
et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu : Louange à toi, Seigneur Jésus !

MEDITATION DU PERE BERNARD DEVERT (RCF)

Dieu est à genoux.
Mais où est-il le Fils de l’Homme, le Fils de Dieu ? A genoux devant tous, y compris Judas et Pierre. Leurs trahisons et reniements ne les empêcheront pas d’être aimés jusqu’au bout.
Impensable et même incroyable et pourtant telle est la réalité de ce qui nous est donné à voir.
Il faudrait ici, entendre, le mot de Claudel : « Sur un regard, j’ai tout compris ».
L’auteur du « Partage de Midi » est touché, bouleversé par la fragilité de Dieu. Quand nous conduira-t-elle à prendre soin de Dieu, au lieu de toujours faire peser sur lui le poids de nos supplications qui s’apparentent à de lancinantes et dérisoires revendications.
Ne voyons-nous pas, Dieu est à genoux.
Sur le chemin qui monte inexorablement vers le Jardin des Oliviers, ne restons pas crispés sur nos faiblesses, mais portons une attention à cette fragilité, source de vie, plutôt qu’au dur qui en éloigne.
Comment s’approcher en vérité de quelqu’un, si ce n’est justement en risquant quelque chose de la fragilité, maternité de l’essentiel. « Le secret de Dieu augmente dans son approche » dit Michel de Certeau.
Si Dieu s’approche à genoux de l’homme blessé, c’est qu’il est ce Dieu effacé qui faisait dire à Holderlin : « Dieu crée, comme la mer révèle la terre en se retirant ».
Nous pressentons que cet effacement est ouverture au mystère, car sans un détachement de notre moi qui nous emprisonne, comment advenir à ce que l’on est.
Dieu à genoux met paradoxalement l’homme debout, en lui révélant sa capacité de compassion comme ouverture au fragile, chemin d’humanité.
L’infini de la générosité est du côté de Dieu, là s’éveille notre salut.
Incroyable.

RELECTURE DE L’HOMELIE DU PAPE FRANCOIS

Extraits de l’homélie du Pape François, messe à Sainte-Marthe, Jeudi 07 Mai 2020

Dans la première lecture  (Actes des Apôtres 13, 13-25), Paul, arrivé à Antioche en Pisidie, explique l’Histoire du peuple d’Israël dans la synagogue, annonçant que Jésus est le Sauveur attendu. Derrière Jésus, il y a une histoire de grâce, d’élection, de promesses : le Seigneur a choisi Abraham et a marché avec son peuple. Il y a l’histoire de Dieu avec son peuple.

Le christianisme n’est pas seulement une doctrine, mais une histoire qui mène à cette doctrine. Le christianisme n’est pas seulement une éthique, des principes moraux. Les chrétiens ne sont pas une élite de personnes choisies pour la vérité. Etre chrétien, c’est appartenir à un peuple choisi par Dieu gratuitement. Si nous n’avons pas cette conscience d’appartenir à un peuple, nous serons des chrétiens idéologiques, avec une petite doctrine, des chrétiens élitistes qui croiront que les autres sont écartés et iront en enfer : nous ne serons pas de vrais chrétiens. « Souvent, nous tombons dans ces partialités, qu’elles soient dogmatiques, morales ou élitistes. Alors nous perdons ce sentiment d’appartenance au peuple saint et fidèle de Dieu, que Dieu a élu en Abraham« . Ayons la « conscience du peuple » et le devoir de « transmettre l’histoire de notre salut », l’histoire du peuple de Dieu, avec ses saints, ses pécheurs et beaucoup de gens ordinaires, bons, avec des vertus et des péchés, cette fameuse « foule » qui a suivi Jésus.

La déviation « la plus dangereuse » des chrétiens aujourd’hui et toujours est sans aucun doute « le manque de mémoire d’appartenance à ce peuple. Quand cette mémoire fait défaut, le dogmatisme, le moralisme, les mouvements élitistes viennent. Le peuple disparaît. » Que le Seigneur nous aide à avoir cette conscience de peuple, que Marie a exprimé dans son Magnificat et Zacharie dans son Benedictus : nous sommes le saint peuple de Dieu.  

Notre Père

Notre Père qui es aux Cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous  aujourd’hui  notre  pain  de  ce  jour.
Pardonne  nous  nos  offenses,  comme  nous  pardonnons  aussi  à  ceux qui nous ont offensé.
Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du Mal.

Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps. Par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant  les  épreuves  en  cette  vie  où  nous  espérons  le  bonheur  que  tu  promets  et  l’avènement  de  Jésus  le Christ,  notre  Sauveur.

Car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles, Amen !

Seigneur  Jésus-Christ,  tu  as  dit  à  tes  Apôtres  :  « Je  vous  laisse  la  paix,  je  vous  donne  ma  paix ». Ne  regarde  pas  nos  péchés, mais la foi de ton Eglise. Pour que ta volonté s’accomplisse, donne-lui toujours cette paix, et conduis-la vers l’unité parfaite, toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !

Marie, Ô Mère de miséricorde (Cté de l’Emmanuel)

Marie, tu as montré une totale confiance dans la parole de Dieu, et tu t’es montrée forte dans l’épreuve car tu savais que Dieu t’accompagnait, intercède pour nous !

Ô Mère de miséricorde, 
Marie, intercède pour nous. 
Tu reçois nos peines et nos souffrances, 
Marie, intercède pour nous.  

R. Ave, ave, ave Maria. 
Ave, ave, ave Maria.  


Avec toi, nous contemplons la croix, 
Marie, intercède pour nous. 
Apprends-nous à vivre dans la foi,  
Marie, intercède pour nous.  

Près de nous demeure dans la nuit,  
Marie, intercède pour nous. 
Par sa mort, Jésus nous donne vie,  
Marie, intercède pour nous.  

Tu témoignes de Jésus vainqueur, 
Marie, intercède pour nous 
Sa puissance vient changer nos cœurs, 
Marie, intercède pour nous.  

Avec toi, nous invoquons l’Esprit, 
Marie, intercède pour nous 
Don du Père pour nous aujourd’hui, 
Marie, intercède pour nous.